A la rencontre des géants de la mer

[Article écrit par François]

 

Après ces quelques jours passés à Manille et dans les rizières du nord, c’est l’heure des retrouvailles avec Chloé, la sœur de Popo et des re-retrouvailles avec le père de Popo. On a préparé nos petits panneaux avec leurs noms pour les accueillir, mais le vigile ne nous laisse pas rentrer dans le terminal d’arrivée. On est donc obligé de les attendre derrière les vitres et de leur faire de grands signes quand on les voit, toujours en faisant attention de ne pas dépasser la porte. Mais cela n’empêche pas Popo et Chloé de se sauter dans les bras en versant une petite larme. On file ensuite vers un autre terminal, on ne perd pas de temps, on reprend directement un vol interne vers Legazpi, dans le sud de Luzon, l’île principale. En attendant notre avion, j’ai aussi le droit à tout un tas de petits cadeaux de ma famille pour me rappeler la Lorraine : du fuseau lorrain, des caramels à la mirabelle, des bergamotes, des chardons lorrains, une petite fiole de mirabelle, ça fait plaisir et on ne perd pas de temps pour y goûter ! La famille de Popo n’est pas en reste : barres de céréales, galettes bretonnes, muesli fait maison…

01 - Le festin

 

Après une heure de vol, notre avion atterrit à Legazpi, où on prend un van, avec deux autres touristes, pour rejoindre la ville de Donsol. Le trajet se fait de nuit mais l’intérieur de l’île nous paraît tout de même très beau, avec beaucoup de palmiers, de rizières, de petites habitations au bord de routes. Vivement le lendemain qu’on puisse découvrir l’île. Mais, si on vient à Donsol, c’est principalement pour partir à la recherche des requins baleine. En effet, il y a deux spots connus aux Philippines pour aller voir ces immenses bêtes : Cebu où elles sont nourries et donc ne migrent plus et se reproduisent entre elles, c’est quasiment sûr d’en voir ici, mais ça nous gêne, et Donsol où il y a moins de chance de pouvoir les observer mais où elles sont plus respectées. On arrive dans nos supers bungalows au bord de la mer trouvés par Chloé, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas eu un hébergement aussi agréable ! On a hâte d’être au lendemain en espérant être chanceux pour pouvoir approcher les requins baleine.

02 - Hotel

03 - Hotel

 

Le lendemain, on se dirige vers la seule agence agréée sur place pour organiser les excursions pour aller voir les requins baleine. On retrouve sur place les 2 touristes qui ont pris le van avec nous la veille et on se regroupe pour être 6 sur notre embarcation, en plus du pilote, de l’observateur posté en haut du bateau pour trouver les requins baleine et de notre guide qui plonge dans l’eau avec nous. Il y a au total une dizaine de bateaux qui tournent. On pensait partir en balade, mais c’est en fait très sportif. Le bateau tourne dans l’eau à la recherche des mammifères et dès qu’il en aperçoit un, il faut sauter au signal du guide (alors que le bateau avance encore !) et le suivre en nageant rapidement pour se trouver sur la trajectoire du requin baleine. Suivant notre chance, on l’observe de quelques secondes à une ou deux minutes. Et c’est vraiment très impressionnant de voir cet immense animal (environ 10 mètres de long pour ceux qu’on a vu) à quelques mètres de soi dans l’eau. Lors du 3ème saut, on a vraiment le temps d’observer la baleine, on nage avec elle pendant près de 3 minutes. La visibilité dans l’eau n’est pas très bonne mais c’est quand même génial. Popo et son père en ont vu deux, alors que Chloé et moi en avons vu 4 mais Popo a pu en admirer un de vraiment près : ne l’ayant pas vu arriver, elle s’est retrouvée nez à nez avec le requin baleine en sautant à l’eau.

Requins baleine

Requins baleine

Requins baleine

Requins baleine

 

Au moment où tout le monde remontait sur le bateau, on a aussi eu la chance de voir une sirène ! ^^

Requins baleine

 

Après toutes ces émotions, on mange des sizzling (rappelez vous l’article de Popo sur les rizières, c’est un plat servi sur une pierre chauffante) dans un petit boui-boui à côté de notre hôtel puis on part à la découverte de la ville de Donsol. Pour y aller on décide de passer par des petits chemins plutôt que d’emprunter la route principale : dès qu’un sentier nous inspire, on y va. On passe donc dans des petits hameaux à moitié cachés dans la forêt où les jeunes jouent au basket, puis par des rizières et on se retrouve dans la ville construite au bord de l’eau. Il n’y a aucun touriste, les gens sont très souriants, nous disent tous bonjour et discutent un peu avec nous, c’est très sympa.

09 - Rizières

10 - Rizières

11 - Basket

12 - Bateaux

13 - Balade en ville

 

En début de soirée, sur conseil de l’agence des requins baleine, on part en tricycle en dehors de la ville pour aller observer des fireflies (lucioles) le long d’une rivière. Il fait bien noir et on monte dans notre petit bateau qui file sur l’eau jusqu’à arriver à un arbre qui paraît tout éclairé de loin. Il est en fait recouvert de milliers de petits points lumineux qui scintillent en cœur : les fireflies. C’est vraiment très beau et ça permet de finir en douceur cette longue journée.

Le lendemain, on retourne à Legazpi, on prend une chambre pour 4 dans une auberge de jeunesse et on part directement à la découverte de la ville, et plus précisément, comme on est dimanche, d’une activité très appréciée des Philippins, le combat de coq. On prend un jeepney, comme des pros, sans se tromper de chemin : c’est Joseph qui conduit et il est tout content de transporter des touristes. On se fait déposer devant l’arène qui est un peu à l’écart du centre-ville. On prend une place dans les gradins, l’ambiance est déjà très chaude à l’intérieur du stade. Tout l’après-midi, les combats se succèdent et les gens (des hommes uniquement) profitent de chaque combat pour faire des paris. Chaque combat se déroule de la même manière. Tout d’abord, les deux hommes entrent avec leur coq sur le ring et commencent l’échauffement. Ils excitent leurs protégés en se  servant d’un autre coq qui va venir lui donner des coups de becs. Puis vient la phase des paris, et là, tout le stade se réveille, les hommes se mettent debout et crient dans tous les sens à la recherche de quelqu’un qui veut bien parier avec eux. On voulait parier un peu d’argent, mais c’est incompréhensible, ils hurlent dans tous les sens, se défient du regard, font plein de gestes pour indiquer la somme à parier et les différentes côtes des coqs. On s’est au final contenté de regarder et c’est impressionnant cette ferveur. Ensuite, les deux hommes sur le ring enlèvent le cache de la lame attachée à la pate des coqs et le combat est lancé. C’est généralement assez rapide, en moins d’une minute, les deux coqs se sautent dessus et, sans vraiment trop qu’on comprenne comment, un des deux est mort. L’arbitre fait le décompte et le combat est terminé. Cependant, certaines fois, le coq est juste blessé et il reste agonisant au milieu du ring jusqu’à ce qu’il meure. Vient enfin la récolte des gains pour les vainqueurs des paris, des billets roulés en boule volent un peu partout, des mains des perdants à celles des gagnants. Et ils ne misent pas des petites sommes. Après un combat, le mec à côté de moi s’est retrouvé avec 2500 pesos (soit 50 euros) qui lui tombent dessus, une somme énorme comparée au salaire moyen !

14 - Legazpi

15 - Combat de coqs

16 - Combat de coqs

17 - Combat de coqs

18 - Combat de coqs

 

On regarde une dizaine de combats, puis on s’en va. C’est vraiment sympa à voir et l’ambiance est top, mais voir des coqs s’entretuer tout l’après-midi, ce n’est quand même pas très passionnant. On est tout content de reprendre un jeepney pour rejoindre une petite colline d’où on a un super point de vue sur le volcan Mayon. Celui-ci surplombe la ville et a vraiment une forme de cône parfait. Il est souvent caché par les nuages, mais aujourd’hui on a de la chance : on peut admirer sa belle silhouette tout en sirotant une bière bien fraîche et on ne s’en lasse pas : sûrement le plus beau volcan qu’on ait vu pour l’instant !

19 - Volcan

20 - Volcan

21 - Tag

 

On retourne ensuite à notre auberge où on profite de notre roof top pour prendre un petit apéro, avec la bouteille de 75cl de rhum local à 1 euro, on aurait tord de se priver. On va ensuite au restaurant pour goûter différentes spécialités locales. On prend un plat unique, des pâtes Bicol express. C’est en fait un grand plat de pâtes avec une sauce à base de porc haché, de sili (les piments forts d’ici) et de lait de coco, pas mal. En dessert, François (pas moi, le père de Popo) prend un cheesecake à la mangue, Popo opte pour une tarte aux noix de pili, Chloé choisit une glace (elle a même le droit à un morceau d’ail dans sa dernière bouchée, pas de chance) et moi j’ose le halo halo. Le halo halo est un dessert originaire des Philippines dans lequel on a l’impression que tous les restes ont été rassemblés : sur de la glace pillée sont posés une boule de glace violette, des cubes de gelée verte, des haricots blancs, des morceaux de fruits du jacquier, de la confiture et des miel pops. Très bizarre et pas forcément très bon…

21bis - Halo halo

21ter - Halo halo

 

On se réveille très tôt le matin suivant, on s’entasse dans 2 tricycles avec nos gros sacs pour rejoindre l’aéroport. On prend cette fois deux avions avec une escale à Manille pour rejoindre l’île de Palawan où nous attendent des plages plus belles les unes que les autres ! Pendant le vol, on a de la chance, on survole le volcan qui est bien dégagé.

22 - Volcan

23 - Volcan

24 - Volcan



5 réponses à “A la rencontre des géants de la mer”

  1. Marie-Laure & Bernard dit :

    On a droit cette fois à un article animalier :des requins baleines et des coqs. Merci aux auteurs de nous offrir un programme varié.
    Bises à tous les deux.

  2. Françoise S. dit :

    Retrouvailles avec la famille puis rencontre avec les requins baleines : que d’émotions 🙂

  3. Béatrice dit :

    On dirait que même au bout du monde, le fuseau lorrain reste une valeur sûre !!! Bisous

  4. koko dit :

    La photo de la sirène aurait dû rester secrète !!!
    Ca fait plaisir de relire tout ça, que de bons souvenirs ! Hâte de voir la suite…
    Et pour le Halo Halo tu as oublié de citer le maïs comme ingrédient 😉

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