C’est une ville bleue adossée à sa forteresse
[Article écrit par Pauline]
On se rend à Jodhpur par le bus de nuit. Rien à voir avec le bus qu’on avait testé en Chine : cette fois, chacun a son propre compartiment, qui ferme avec une porte coulissante. Nous, on a notre cabine pour deux, c’est plutôt marrant et on dormira bien.
On débarque dans la ville à 5h00 du matin, aïe ça pique ! On est encore dans notre bulle de sommeil, mais elle se crève vite face aux tuk-tuk driver qui nous sautent dessus dès la sortie du bus. Et comme d’habitude, ils sont nombreux ! En arrivant à cette heure là, on sait que tout est fermé en ville, comme on a aucune réservation, on n’a pas vraiment d’autre choix que de s’en remettre à l’un deux. Après tout, ça nous avait plutôt pas trop mal réussi à Bundi. Sauf que cette fois, on n’a pas misé sur le plus perspicace : le premier hôtel où il nous emmène est au dessus de notre budget, on repart donc bien vite, tout gêné d’avoir réveillé le gérant pour rien. On se présente devant le deuxième hôtel vers 6h00 du matin, celui-ci est dans notre budget mais un peu trop éloigné du centre de la veille ville et pas très accueillant. Mais tant pis, on accepte car on a qu’une envie : finir notre nuit.
Après deux heures de sommeil en plus, on se sent d’attaque pour affronter la ville, les sollicitations des indiens et le bruit des klaxons. Direction donc le centre ville, où on est tout de suite frappé par l’imposante forteresse de Mehranghar, qui surplombe la ville depuis un pic rocheux. Construite avec des pierres prélevées directement sur le site, la forteresse semble émerger de la roche.
On remet sa visite à plus tard, et pour l’heure, on part faire un tour dans la ville. Après avoir flâné dans le marché, pris un déjeuner dans les petites gargotes de rues servant samossas ou kachouris et déclinant les omelettes à l’infini, on décide de changer d’hôtel pour la nuit prochaine et on en choisit un avec terrasse sur le toit face à Mehranghar, tant qu’à faire… et c’est le même prix que l’hôtel précédent ! De manière générale, en Inde, pour un même prix de chambre, il n’est pas rare d’avoir des prestations complétement différentes. Alors bien souvent, on n’a pas hésité à aller en voir plusieurs pour dénicher la perle rare et à marchander ferme (comme à Udaipur).
Pour la fin de l’après-midi, on décide de grimper jusqu’à la forteresse pour découvrir la ville d’en haut. Comme l’ascension se fait plus vite que prévu (et oui, on a encore des restes du Népal ! ), on se promène aux alentours et on arrive au mausolée de Jaswant Thada. On commence à en avoir vu pas mal, et il faut encore une fois payer le prix fort pour y accéder, on décide de ne pas entrer mais plutôt d’essayer d’avoir une belle vue dessus en jouant aux Indiana Jones dans les collines désertiques. Il se trouve qu’on n’avait pas vraiment le droit d’entrer à cet endroit… François a juste le temps de prendre une photo (moi je traîne derrière, car les ronces me ralentissent) avant qu’on se fasse rappeler à l’ordre à coups de sifflet ! Pfff, j’aurais même pas eu le temps d’atteindre notre but.
Le jour suivant, on se décide à pénétrer dans la forteresse et à découvrir les différents palais qu’elle abrite. Comme pour la visite du city palace d’Udaipur, on découvre des salles décorées de fresques et miroirs, de magnifiques cours, et les quartiers des femmes, le zenana, bordées de bâtiments aux fenêtres ajourées qui leur permettaient de voir sans être vues. On y trouvera aussi des collections d’armes, de peintures miniatures rajasthanies aux traits très fins, de palanquins (chaises à porteurs) et divers objets de l’époque comme une pipe à opium remise dans son contexte grâce à un figurant charismatique proposant à tous les visiteurs d’essayer (l’opium étant remplacé par du tabac bien sûr).
Cette visite nous permettra aussi de bénéficier d’un beau point de vue sur la partie nord-ouest de la ville, quartier plus populaire qui a conservé de nombreuses maisons bleus. Car oui, Jodphur est connue pour être « la ville bleue », même si, selon nous, elle ne possède pas plus de maisons bleues que Bundi… mais en tout cas, du haut de notre perchoir, cela fait son effet !
Le jour suivant, justement, on se promène dans ce quartier, se perdant dans les petites ruelles bleues, passant des bazars animés aux petites cours retirées. En tout, plus de 2 heures de balade jusqu’à atteindre des quartiers plus pauvres, ne donnant pas trop envie de s’attarder…
Après ces 3 jours plutôt reposants – car oui, l’Inde c’est quand même épuisant, on avait besoin de lever le pied un peu ! – on se rend à Jaisalmer par le train de nuit, dernière destination du Rajasthan.
Merci pour votre mail de ce début d’année nous aussi on vous souhaite tout le meilleur pour 2017.On a transmis à nos voisins qui vous embrassent bien fort .On vous lit toujours avec autant de plaisir bises.
On continue à voyager avec vous et on découvre des sites majestueux.
A nouveau bonne et heureuse année 2017.
Bises
Bonne année a vous! Que cette année vous apporte le bonheur, la chance, la santé, et que vos voeux les plus chers se réalisent. Je vous embrasse bien fort 😘😘😘
Bonne année à vous aussi ! Bisous
Et alors il y a t il une raison au bleu des maisons ?
Et qu’est ce qui cuit dans la grosse « marmite » ??
Toujours un plaisir de vous lire en 2017 !
Le bleu des maisons, c’est à l’origine la couleur de la castre des brahmanes (les prêtres hindous ) mais apparemment ça permet aussi d’éloigner les moustiques. Et dans la marmite ce sont des samossas, délicieux mais bien gras !
Toujours de belles photos…. une reconversion possible à votre retour ! Mais elles mangent quoi les vaches ?? Grosses bises et bonne continuation sur 2017. Pour information : – 10 degrés à Nancy ce matin !!!
Difficile à dire ce que mangent les vaches, un peu tout ce qu’elles trouvent : les déchets, les arbres et surtout les offrandes des gens. Mais vu comment elles sont maigres, je pense pas quelles mangent à leur faim. Bisous
Rien qu’en lisant le titre j’ai tout de suite su que c’était ma Popo de soeur qui avait écrit l’article 😉 aaah ChériFm quand tu nous tiens… 🙂