Delhi, c’est du délire
[Article écrit par François]
Prochaine destination, la capitale, Delhi. La plupart des voyageurs arrivent en Inde dans cette ville et sont généralement pressés d’en partir tant elle est fatigante. Après un long trajet de nuit et une arrivée avec plus de 3h de retard, on se dirige vers notre hôtel réservé la veille sur Booking, le Woodland, situé dans le quartier où logent la plupart des touristes, Paharganj. Il n’est vraiment pas terrible (chambre petite, sans fenêtre et douche froide une fois sur deux) pour un prix assez cher par rapport au reste du pays, notre chambre de Jaisalmer va nous manquer. Heureusement, ce n’est que pour deux nuits.
Delhi est divisée entre Old Delhi et New Delhi, ce qui nécessite un petit cours d’histoire pour certains. Autrefois, la vieille ville était la capitale de l’empire moghol. Puis, au début du 20ème siècle, pendant la colonisation britannique, le gouvernement britannique décide de déplacer la capitale de Calcutta, jugée trop excentrée, vers la ville de Delhi : New Delhi est ainsi construite au sud de la vieille ville et devient la capitale de l’Empire britannique des Indes en 1911. En 1947, l’Inde indépendante confirme New Delhi comme capitale du nouveau pays.
Au cours de nos déambulations dans la ville, on a pu se rendre compte que les deux quartiers sont totalement différents. Ainsi, Old Delhi est composé de beaucoup de petites rues, on trouve beaucoup de bazars grouillant de monde, c’est très bruyant, très sale, on ne s’étonne même plus de croiser des rats et des cafards, il y a énormément d’odeurs, souvent pas très agréables, ça se pousse sans arrêt, la circulation est horrible et il faut sans cesse faire attention à où on marche. On croise aussi un mariage en préparation, au milieu de la rue, dans une salle improvisée entre deux immeubles. Bref, c’est comme la plupart des villes indiennes, mais en pire et c’est vraiment crevant !
Puis, on profite de notre deuxième jour pour aller découvrir New Delhi en ne sachant pas trop à quoi s’attendre, et là, grosse surprise, c’est très calme, les grandes avenues sont bordées de beaux jardins fleuris, on passe devant de belles résidences réservées certainement aux expatriés et aux riches Indiens et devant l’ « India Gate », l’arc de triomphe indien. Ce quartier accueille aussi les institutions du gouvernement central de la République d’Inde, y compris le Parlement. Autre découverte, un parc très sympa, le Lodhi Garden, où les familles profitent de leur dimanche pour venir pique-niquer et jouer au cricket (le sport national).
On consacrera une partie de notre temps aux visites culturelles. Un des monuments emblématiques de Delhi est le fort rouge qui tire son nom de la couleur du grés utilisé pour sa construction. Ce fort immense a été bâti par l’empereur moghol Shâh Jahân entre 1636 et 1648. Il est entouré par un grand mur d’enceinte coiffé de tours et renferme de nombreux palais impériaux, édifices en marbre et mosquées. Comme d’habitude, le prix d’entrée a doublé par rapport à ce qui est indiqué sur le Lonely Planet et, à l’intérieur, beaucoup de parties sont inaccessibles car en réparation. La visite dans les jardins et entre les différents bâtiments est agréable mais ce n’est vraiment pas ce qui nous a le plus plu. On ira aussi visiter (l’un après l’autre car sinon il faut payer cher pour rentrer avec l’appareil photo, même s’il reste dans le sac) l’impressionnante mosquée de Jama Masjid située à proximité. Ces deux monuments sont situés à côté de Chandni Chowk, l’artère principale de Old Delhi qui grouille de monde et où l’atmosphère est assez irrespirable !
On profite aussi de notre balade dans New Delhi pour aller visiter le musée sur Gandhi qui se tient en fait dans sa dernière maison, là où il a été assassiné en 1948. Cette visite nous a vraiment bien plu et, point bonus qui mérite d’être souligné car c’est rare en Inde, elle est gratuite. Les expositions permettent d’en apprendre beaucoup sur la vie et les actions de celui qui est un des hommes important de l’histoire grâce à sa lutte pour le respect des droits de l’homme, toujours en respectant le principe de la non violence.
Comme l’a expliqué Popo dans son article sur nos problèmes d’argent, on restera toujours aux aguets pour espérer trouver un ATM ouvert pour retirer un peu d’argent. Et on profitera bien sûr d’être dans la capitale pour bien manger, que ce soit un super thali composé de plusieurs currys et accompagnements, des parathas dans la rue ou un délicieux poulet tandoori (pour les protéines !)
Après 3 jours passés dans la capitale, il est temps de partir et on n’est pas mécontent de fuir Delhi et de rejoindre le nord de l’Inde. On prend un tuk-tuk pour aller à la gare qui tombe rapidement en panne. Il s’inquiète pour notre train et nous dit de ne pas nous en faire, il appelle un copain qui arrive 5 minutes plus tard, ils soulèvent le tuk-tuk, le mettent sur le côté, touchent deux trois trucs et c’est reparti ! Pas de souci, on est en Inde, il y a toujours quelqu’un pour aider !
De toute façon, en arrivant à la gare, on découvre qu’on n’avait pas de raison de se presser, notre train a 4h de retard. Rien à envier à la SNCF, mais vu le prix (6 euros pour voyager toute la nuit en couchette), difficile de se plaindre. Heureusement, pour patienter, il y a le wifi gratuit dans la gare, et on se dit qu’on va pouvoir avancer pour le blog et la suite du voyage. Mais que nenni, à peine installé, on n’arrête pas de se faire accoster, de discuter avec des gens et de se faire prendre en photo. Les Indiens sont très réseaux sociaux et ils adorent poster des photos d’eux pour raconter leur vie et notamment quand ils croisent des étrangers. Popo va notamment discuter avec un jeune de 18 ans (enfin, il ne connaît pas exactement son âge !) qui continue encore à lui envoyer des messages un mois plus tard pour lui dire à quel point elle lui manque…
A vous lire j’ai l’impression que Dehli n’a pas changé depuis 30 ans : sale bruyante et grouillante…quoique les tuk tuk paraissent plus neufs.
New Delhi n’est pas une destination qui nous fait rêver mais beau reportage quand même.
Grosses bises à tous les deux
Disons que c’est un peu la vision qu’on a (de loin) de l’Inde…
En tout cas le plat (thali?) a l’air délicieux ! de quoi est-il composé ?
Popo as-tu succombé au charme indien ? haha
Généralement le thali c’est des chapatis ou du riz, un curry de légumes, un dahl, un chutney et une salade de crudités, mais là, on avait plein de sorte de curry et dahl différents, du yaourt et un dessert !
Et non je n’ai pas été sensible au charme indien… un peu trop « fleur bleue » à mon goût !